mercredi, octobre 29, 2008

L’atelier d’échanges sur la pérennité des télécentres communautaires en RDC a démarré

Le premier jour de l’atelier d’échanges sur la pérennité des télécentres communautaires à Kinshasa, en République Démocratique du Congo (RDC) a réuni plus de vingt cinq participants gestionnaires et animateurs des télécentres, ONG et représentants des Ministères de Postes et télécommunications, de l’agriculture et de la santé, de Kinshasa et de Kimpese.

Cet atelier, le premier du genre en RDC, organisé par le Centre Africain d’échange culturel (CAFEC) en collaboration avec Média Action et AZUR Développement avec le soutien financier de telecentre.org, a été ouvert par Monsieur Elanga Godefroi, Directeur de Cabinet adjoint du Ministre des Postes, téléphones et télécommunications (PTT) qui a souligné que cet atelier a un enjeu majeur parce qu’il permettra aux opérateurs du domaine de partager les expériences et comprendre la problématique réelle pour en assurer la pérennité.

Par ailleurs, Monsieur Baudoin Shcombe, le coordonnateur du CAFEC a rappelé que cette rencontre s’inscrit dans la dynamique de création d’une synergie entre les télécentres communautaires de la RDC. Elle a pour objectifs d’identifier les différents services offerts par les télécentres qui se pérennisent ; créer un cadre pour la résolution des problèmes liés à la pérennité des télécentres et étudier les possibilités de réseautage des télécentres en RDC.

Après l’ouverture officielle, les participants ont été édifiés sur la stratégie de développement des Technologies de l’information et de la communication (TIC) de leur pays, qui a été faite par Monsieur Alphonse Ntita, coordonnateur de la cellule TIC au Ministère des Postes et télécommunications. Cette stratégie repose sur 4 axes : infrastructure et accès, contenu et applications, renforcement des capacités et environnement économique et juridique. Le Ministère des Postes et télécommunications prévoit ouvrir des cybercentres administratifs dans les communes dans le cadre du e-gouvernement et les télécentres pourraient être amenées à devenir également des relais de ces services.

La question de savoir comment les télécentres pouvaient devenir des acteurs majeurs dans le processus de développement de leurs communautés a été au centre d’un débat basé sur l’expérience de la radio télé communautaire Bangu et du Centre Multimédia Communautaire de Kimpese modéré par Rigobert Malalako, son Directeur. Contribuer au développement socio- économico- culturel de la cité de Kimpese en particulier et ses environs en s’appuyant sur nos trois objectifs : informer, former et divertir. L’apport de cette initiative dans la communauté à porté sur l’initiation à l’informatique, le traitement de textes , l’enseignement à distance, la navigation sur internet, le studio d’enregistrement des orchestres et groupes musicaux locaux, la bibliothèque virtuelle, les formations des groupes cibles en TIC, l’amélioration de l’agriculture, l’assainissement de l’environnement, la sensibilisation sur la santé et le VIH/ sida, l’intégration des groupes marginalisés et l’appropriation des TIC par les communautés rurales.

Les participants ont ensuite terminé la première journée de l’atelier en discutant sur les difficultés auxquelles les télécentres sont confrontés dans le pays, sur le plan juridique, financier, et organisationnel. Sur le plan juridique, les télécentres sont soumis aux mêmes taxes que les cybercafés à vocation commerciale. Par exemple les taxes sur l’abonnement internet, l’exploitation commerciale, de la commune et autres. Sur le plan financier, le coût élevé du loyer et la rémunération du personnel, surtout le personnel qualifié. Ils ont des problèmes d’électricité, et certains télécentres ont acquis des groupes électrogènes, dont la consommation du carburant pose problème.

Les participants, profitant de la présence du Coordonnateur de la Cellule TIC du Ministère des Postes et télécommunications, ont appelé à la mobilisation des télécentres pour le plaidoyer pour une politique de TIC favorable à la création des télécentres et l’accès des populations vulnérables et analphabètes aux TIC.

Cette première journée s’est terminée par une évaluation à chaud des participants qui ont déclaré être satisfaits des thèmes abordés et également profité de cette opportunité d’échanger pour la première fois sur les problèmes qu’ils rencontrent dans les télécentres et les centres multimédia communautaires. La deuxième journée s’annonce être fructueuse au regard des thèmes qui seront abordés et de la motivation des participants.

Romeo Mbengou
Écrivant de Kinshasa,

AZUR Développement, Congo Brazzaville