vendredi, juillet 11, 2014

«Nous avons besoin des bras valides pour lutter contre le VIH/SIDA»

Dans le cadre de son projet sur le VIH/SIDA que mène AZUR Développement, elle a organisé en février 2014 deux ateliers de planification dans la Lékoumou et le Niari. Object : réviser sa stratégie en matière de la  PTME dans ces deux départements.

«Quand on parle de l’élimination de la transmission du VIH de mère à l’enfant, cela veut dire que nous voulons rompre la chaîne. Nous voulons que les mamans qui mettent au monde ne contaminent plus leurs bébés. Il y a trois conditions à remplir : il faut que tout le monde soit sensibilisé, il faut que tout le monde adhère, et il faut que les mamans aient accès au centre de santé », a expliqué Abraham Emilembolo, coordonateur de l’Unité département de lutte contre le Sida (L’UDLS) Lékoumou, au cours de la réunion de planification organisée par AZUR Développement  en février 2014.

Lors de ces assises, les discussions ont oscillé autour de la collaboration entre AZUR Développement, les centres de prise en charge et l’UDLS dans la mise en œuvre des activités du projet VIH/SIDA à Dolisie. «AZUR Développement travaille en collaboration avec l’UDLS Niari, les centres de santé intégré Armée du salut et  Dimébeko à Dolisie. En 2014, elle va également étendre ses activités dans la commune de Mossendjo notamment sur les permanences hospitalières, les groupes de parole et les visites à Domicile », a fait savoir Sylvie Niombo, directrice exécutive d’AZUR Développement. Selon un participant de Mossendjo à cette réunion de planification de Dolisie, organisée le 18 février 2014 par AZUR Dév. dans la salle de réunion de l’UDLS Niari, ce dernier a déploré  le fait que dans le centre de santé intégré (CSI) de Mossendjo, il n’y a la pas possibilité de faire le dépistage pour les personnes reçues dans les CSI. Il faut aller à l’hôpital s’il y a besoin de se faire dépister donc, à  5km. Cette situation ne cesse d’entrainer des perdus de vue.

Quelques insuffisances encore
Si hier nous étions à sept formations sanitaires, aujourd’hui avec l’effort de la santé, nous disposons de près de 16 formations sanitaires qui assurent des prestations liées à l’élimination de la transmission du VIH de la mère à l’enfant (eTME). Cette avancée permet au département de la Lékoumou d’aller vers l’objectif et cela grâce au partenariat existant entre la santé et l’UDLS. Selon le coordonateur de l’UDLS Lékoumou, ils travaillent non pas seulement avec des OSC mais ils ont crée un service pour rendre disponible la prestation de l’eTME donc, on peut se dire aujourd’hui que nous sommes sur la bonne voie. Mais cela ne suffit pas encore parce qu’il faut intégrer ce service dans les formations sanitaires qui existent dans notre département. « Le problème qui s’oppose aujourd’hui c’est le problème d’intégration du paquet des activités de prise en charge de la femme parce que quand la femme est dépistée, il faut qu’on l’a mette sous ARV », a insisté ce dernier.

Pour le Dr Odemba, médecin à l’hôpital de base de Sibiti, nous sommes aujourd’hui passés de la Prévention de la transmission du VIH/SIDA de la mère à l’enfant (PTME) vers l’élimination de la transmission du VIH/SIDA de la mère à l’enfant (eTME). Nous avons aujourd’hui des atouts pour stopper ou épargner des enfants à la contamination du VIH/Sida à travers l’éducation et le traitement médical.

L’UDLS rassure
Il faut rappeler que la Lékoumou est le département le plus touché au Congo par cette pandémie avec 4,8% et 4,4% dans le Niari.  D’après Abraham Emilembolo, coordonateur de l’UDLS Lékoumou, ils ont besoin des bras valides pour lutter contre cette pandémie. Il témoignage en ce termes, « AZUR Développement est la première association a assuré la première formation en matière de l’appui psycho social dans la Lékoumou. Elle est pour nous un partenaire privilégié. C’est pourquoi, je voudrais adresser ici mes félicitations à la directrice exécutive d’AZUR Développement pour sa contribution dans ce département. Je dis bien que c’est grâce à elle que nous avons eu la prise en charge. Je ne saurai oublier cela », avant de poursuivre que « L’UDLS sollicite donc auprès de celle-ci sa contribution  sur l’eTME parce qu’elle avait commencé le travail malgré quelque blocages qu’il y a eu, mais je crois qu’aujourd’hui, il n’y a plus des zones d’ombre. AZUR Développement doit travailler parce qu’on a besoin d’elle pour atteindre nos objectifs…»


Jean Thibaut Ngoyi